Pourquoi ma nature est elle bonne ?
Cette importante question,
fondamentale en philosophie, ne peut réellement se poser en thérapie qu a
un stade avancé, une fois que le patient a remis en question le modèle
activiste, son éducation et la nature du biens et du mal. La plupart d entre
nous sont convaincus que la nature humaine est mauvaise, qu’elle a besoin de
punitions et de garde-fous pour l’empêcher de se donner libre cours.
Il existe une école de pensé qui
définit l’homme comme ontologiquement mauvais. C’est de cette philosophie que
ce réclament les tenants d’une autorité rigide, les partisans d’institution (telle
que L’église et L’Etat) destinées à discipliner les masses. Ces institutions
ont recours à des châtiments pour maintenir l’ordre, pour soumettre les gens
par la peur et pour réfréner la manifestation de notre nature intrinsèquement préserve.
Cette école est convaincue que l’homme est incapable de prendre ces
décisions : il lui faut être guidé d’une main ferme (c’est-à-dire dictatorial)
qui empêche la populace de se déchainer. William Golding a écrit sur ce thème
un roman terrifiant intitulé (Sa Majesté des mouches)
L’école adverse postule que l’homme
est intrinsèquement bon (à l’image de Dieu) et que, mis devant un choix, il
préfère choisir le bien, même si c’est plus difficile et amène à suivre des
voies plus compliquées que le mal.
Leur forcer, rencontrent les gens
bien placés et font tout ce qu’il convient ; mais ils ne réussissent pas. Ce n’est pas de leur
faute, ils n’y arrivent pas. En dépit du postulat implicite dans le modèle
activiste- chacun est maitre de son destin- le succès tel que nous l’avons
défini plus haut ne dépend pas de nous. La chance, le hasard et le destin
jouent un rôle important dans le succès des entreprises humaines. Or, ils ne
figurent en général pas dans le modèle linière car nous n’avons aucun empire
sur eux.
Dans le modèle ontologique, il n’y a
pas de définition de la réussite. C’est être. Vous avez survécu, vous
été : c’est suffisant. La seule façon de mesurer votre réussite à l’aune
de ce modèle, ce serait de savoir quelle opinion vous avez de vous-même. Si vous
vous aimez, même lorsque votre environnement s’effondre, alors vous avez réussi.
Si vous ne vous aimez pas, vous n’été pas un raté. Simplement, vous n’avez pas
encore appris à vous aimer. Cette définition de la réussite est interne, nous
en somme les maitres.
Pardoxe : le modèle oriental
admet et intègre l’existence de la chance, du hasard et du destin, et ne
cherche en aucun cas à les maitriser. Ils sont totalement extérieurs au soi et
échappent à la maitrise de l’individu ; or, tous les éléments dont nous
avons la maitrise sont intérieurs à la personne. Individu dont l’être est en
accord avec ce modèle occidental ; et ceci en dépit du fait que le modèle
pouvoir, la maitrise, et la réussite.
Je peut réussir. Je puis maitriser ma
réussite, de la seule façon qui compte en définitive, et aux yeux de la
personne la plus importante de ma vie : moi-même.